GTAS
Groupe de théologies africaines subsahariennes
bannière

AccueilLorem IpsumIpsum

Programme de recherche

Axe 4 : Paix et reconstruction en Afrique

     Depuis plusieurs décennies, l’Afrique au sud du Sahara connaît une crise multiforme marquée par une violence politique, économique, sociale, culturelle et religieuse sur fond d’une violence d’État. Cette dernière engendre souvent la guerre civile et parfois des conflits transfrontaliers (S.-C. Abega, 2003). Le déficit démocratique, la gestion néopatrimoniale des richesses, les appétits des réseaux socio-économiques transnationaux et l’influence occulte des puissances étrangères affaiblissent des États fragiles ou faillis, et confortent des États kleptocrates (J.-F. Bayard, 1993).

     Ici et là de nouvelles configurations sociales issues de la société civile postulent la reconstruction des États et font de l’Afrique saturée de mauvaises nouvelles (Sida, migrations, guerres,  coup d’états)  une terre d’espérance. Le religieux  participe à l’émergence d’une autre Afrique et concourt à la paix. Des religions entrent en dialogue et mettent en place des dispositifs préventifs et postconflits d’où naît une véritable « culture de la paix ». La  politique de construction de la paix qui voit le jour dans ce contexte de reconstruction a comme vecteurs, outre les agents internationaux, des bénéficiaires autochtones. Elle se concrétise par des initiatives de réconciliation et des pratiques de pacification par le bas (L. Sandrine, 2007).

     La thématique de cet axe porte sur la paix et la reconstruction. Elle propose une analyse approfondie et actualisée de la littérature consacrée à ce thème appréhendé à partir du contexte particulier de l’Afrique subsaharienne. Son intérêt porte sur les dispositifs de pacification par le bas. Ces derniers sont envisagés dans une perspective éducative centrée non pas seulement autour d’un savoir à acquérir, mais plutôt autour d’un savoir à acquérir pour pouvoir agir.

     Cet axe s’intéresse particulièrement  à l’apport des religions au processus de paix et à la reconstruction de l’Afrique. Il examine la  fécondité du dialogue interreligieux pour la construction de la paix et la reconstruction de l’Afrique. L’attention se porte aussi sur l’éclairage de la sociolinguistique pour l’intelligence des  concepts de paix et la compréhension de ses concepts attenants notamment ceux de justice et de réconciliation.

Ignace Ndongala Maduku

Références

Abega S.-C., « La violence endémique en Afrique », Bulletin de l’APAD (En ligne), 25/2003, mis en ligne le 08 mars 2006, consulté le 17 septembre 2012. URL : http://apad.revues.org/119

Augé A.,  « Les soldats de la paix en Afrique subsaharienne », Guerres mondiales et conflits contemporains 1/2008 (n° 229), p. 43-53.

Autesserre S., « Construire la paix : conceptions collectives de son établissement, de son maintien et de sa consolidation », Critique internationale, 2011/2 n° 51, p. 153-167.

Bourmaud D., « Aux sources de l’autoritarisme en Afrique : des idéologies et des hommes », Revue internationale de politique comparée, 2006/4, vol 13, p. 625-641.

Comeau G., « Contribution du dialogue interreligieux à la paix », Projet, 2004/4 n° 281, p. 53-57.

Damon J., « Le développement de l'Afrique centrale dans une perspective d'avenir. L'Initiative pour l'Afrique centrale (INICA) relève le défi », Afrique contemporaine, 2005/3 no 215, p. 29-45.

Gazibo M., Les paradoxes de la démocratisation en Afrique. Analyse institutionnelle et  stratégique, Montréal, Les Presses de l’Université de Montréal, 2005.

Gunnar Myrdal, « L’État mou dans les pays sous-développés », Revues du Tiers-Monde, X, janv.-mars 1969, p. 8. 1969.

Hugon P., « Conflits armés, insécurité et trappes à pauvreté en Afrique », Afrique contemporaine, 2006/2 no 218, p. 33-47.

Hugon P., « Les conflits armés en Afrique : mythes et limites de l'analyse économique », Tiers-Monde 2003, tome 44 n°176. pp. 829-856.
               
Lefranc S., « Convertir le grand nombre à la paix... » Une ingénierie internationale de pacification, Politix, 2007/4 nº 80, p. 7-29.

Leloup C., « Le prix de l'Afrique subsaharienne », Outre-Terre, 2005/2 no 11, p. 565-574.

Michaïlof (dir.), La France et l’Afrique : vade-mecum pour un nouveau voyage, Paris, Karthala, 1993.

Moura J.-M. et Riesz J., « L'Afrique en marge et en marche », Revue de littérature comparée, 2005/2 n o 314, p. 131-135.

J.-F. Bayard, « Fin de partie au sud du Sahara ? La politique africaine de la France », in S. Olivier V. « La construction de l'objet corruption en Afrique », Afrique contemporaine 4/2006 (n° 220), p. 137-162.

Onyejekwe Chineze J., « Les femmes, la guerre, la consolidation de la paix et la reconstruction », Revue internationale des sciences sociales, 2005/2 n° 184, p. 301-307.

Otayek R., « Vu d'Afrique. Société civile et démocratie. », Revue internationale de politique comparée 2/2002 (Vol. 9), p. 193-212.

Pourtier R., « Introduction thématique » L'Afrique centrale entre incertitudes et renouveau, Afrique contemporain, 2005/3 no 215, p. 21-27.

Pourtier R., « L'Afrique centrale dans la tourmente » Les enjeux de la guerre et de la paix au Congo et alentour, Hérodote, 2003/4 N°111, p. 11-39.

Thiriot C., « La place des militaires dans les régimes post-transition d'Afrique subsaharienne : la difficile resectorisation », Revue internationale de politique comparée, 2008/1 Vol. 15, p. 15-34.

Vircoulon T., « L'État internationalisé » Nouvelle figure de la mondialisation en Afrique, Etudes, 2007/1 Tome 406, p. 9-20.

Wiltzer P.-A., « Vers une paix et un développement durable en Afrique », Afrique contemporaine, 2004/1 no 209, p. 23-37.